Salaire et éléments de rémunération du mandataire immobilier
L'activité de mandataire immobilier est l’une des professions indépendantes les plus rémunératrices de ces dernières années, avec un salaire moyen de 30 000 € brut annuel accessible en début d’activité et pouvant rapidement avoisiner les 50 000 € brut annuel. C’est aussi l’un des rares métiers qui n’exigent ni diplôme ni capital de départ, et qui sont accessibles via une formation initiale relativement courte. Que vous soyez nouvel entrant sur le marché de l’emploi, salarié en reconversion professionnelle, ou encore employé en recherche d’un revenu complémentaire, c’est une voie qui peut vous permettre d’améliorer rapidement votre niveau de vie.<simulateur|id=revenu-vente>
Déterminer le salaire moyen du mandataire immobilier : un défi statistique
Afin d’obtenir des données fiables et réalistes sur ce sujet, nous avons dû mener une macro-étude en interne. La méthodologie de l’étude a été la suivante :
- Les recherches ont été basées en premier lieu sur les données internes au réseau BSK : forts de nos 10 ans d’expérience et de nos 1 600 mandataires immobiliers affiliés, nous avons pu analyser sur le long cours les chiffres d’affaires réalisés par les différents agents commerciaux indépendants.
- Dans un deuxième temps, nous avons complété ce tableau de données avec les moyennes présentées par les sources externes. Nous avons retenu en priorité les chiffres des trois leaders du marché des réseaux de mandataires immobiliers (iad, Safti et Propriétés Privées) ainsi que ceux des pure players de l’analyse métier (Hello work, Talents.com…).
- Il a fallu pondérer ces résultats en les épurant des rémunérations extrêmement basses ou hautes qui apparaissaient irréalistes au regard du marché.
- Première conclusion : il n’est pas pertinent de considérer un seul et unique salaire moyen pour le mandataire immobilier, car il y a beaucoup trop de disparités observables en fonction de la séniorité. Nous avons donc dû affiner notre terminologie, et distinguer deux catégories de mandataires en fonction de l’ancienneté : les “débutants” et les “séniors”.
- Après observation fine de l’évolution des chiffres d’affaires en fonction du temps écoulé depuis le lancement de l’activité, nous avons pu déterminer un seuil au-delà duquel la rémunération du mandataire peut prendre un réel tournant et se réhausser de quasiment 40%. Il se situe aux alentour des deux années d’expérience.
- Deuxième conclusion donc : sont considérés comme débutants les mandataires qui ont entre zéro et deux ans d’expérience, et comme séniors ceux qui ont deux ans ou plus d’expérience.
- Troisième et dernière conclusion : un mandataire immobilier indépendant débutant peut espérer gagner 35 360 € annuel brut en moyenne, et un sénior 49 000 €.
Nous avons ensuite pu croiser les résultats de notre étude avec ceux de Vincent Pavanello, l’un des premiers à avoir réalisé une publication de référence sur les réseaux de mandataires, et avec ceux de la FCGA (la Fédération des centres de gestion agréés).
Pavanello estime les honoraires moyens rétrocédés aux mandataires à 8 000 € par vente, et compte une moyenne de 5,6 ventes par an et par mandataire. Il en tire le chiffre suivant : pour lui, la rémunération moyenne des mandataires, juniors et seniors confondus, s’élève à 30 000 € par an, soit environ 2 500 € par mois.
Concernant la FCGA, elle établit cette rémunération à 4 263 € brut par mois.
À elles deux, ces sources fixent donc le salaire moyen du mandataire indépendant en immobilier à 3 381 € brut mensuel, soit 40 578 € brut annuel, sans considération l’ancienneté.
Si on compare ce chiffre avec notre moyenne interne des rémunérations annuelles brutes du mandataire débutant et du sénior, soit 42 180 €, on peut considérer que notre macro-étude fournit des résultats cohérents avec les autres études existantes.
Elle présente même un avantage supplémentaire, en permettant d’apprécier la répartition des CA réalisés par les mandataires en fonction de leur expérience.
Car quand on parle de moyennes, il faut bien réaliser l’existence dans le concret de fortes disparités. Tandis que certains mandataires n’arriveront jamais à générer le moindre sou de rétrocession d’honoraires, étant peut-être plus attirés par les sirènes du métier que par la réalité de terrain, certains autres pourront percevoir des rémunérations au-delà de toute espérance, atteignant le demi-million de CA annuel.
On peut en conclure qu’en tant qu’aspirant mandataire il vous faudra un certain temps de démarrage avant que votre activité soit pleinement rentable, mais il est très difficile d’estimer correctement ce temps d’installation, car cette profession attire des professionnels de tous horizons.
Si vous étiez commercial dans un autre domaine lors de votre première carrière, vous vous lancerez sans doute plus efficacement dans ce métier que si vous étiez professeur des écoles. Mais il n’y a pas de règle ! Votre succès dépend ici essentiellement de votre investissement et de votre motivation.
Si vous arrivez à vous positionner intelligemment sur le marché, vous pourrez dégager dès les premières années une rémunération conséquente, comme complément ou source principale de revenus.
La rémunération dans les réseaux
Le processus de rémunération dans les réseaux de mandataires immobiliers se déroule comme suit :
- Le conseiller indépendant en immobilier rédige et signe un mandat avec son client. Ce document à valeur contractuelle fixe le pourcentage d’honoraires d’agence immobilière (HAI) sur le prix de vente, communément appelé “commission d’agence” ou “commission de vente”.
- Si ce mandat amène à la conclusion d’une vente, les honoraires d’agence sont perçus par l’office notarial, qui les reverse à l’agent immobilier à la tête du réseau de mandataires.
- Un pourcentage de ces honoraires (défini selon des taux propres à chaque réseau) est enfin rétrocédé au mandataire par le réseau.
Votre rémunération de mandataire est donc variable par définition : elle est dépendante de vos succès commerciaux.
Mais elle dépend aussi du taux de votre commissionnement sur les ventes pratiqué dans le réseau que vous choisissez. Chaque réseau de mandataires immobiliers indépendants pose ses propres règles en matière de taux de rémunération à la vente, et de revenus complémentaires possibles (rémunérations liées à la cooptation, au management de réseau, à l’apport d’affaires, aux challenges commerciaux).
Décomposition de la rémunération du mandataire
Rémunération liée à la transaction
La rémunération principale de l’agent commercial en immobilier vient de ses commissions sur les ventes qu’il parvient à mener à bien.
Le cas le plus classique : un propriétaire souhaite vendre son bien et vous mandate pour l’accompagner dans cette transaction. Vous lui permettez de trouver un acquéreur qui accepte d’acheter son bien dans les conditions et au prix qui lui convient.
Une fois la vente conclue et l’acte authentique signé, votre client, le vendeur, verse les honoraires qu’il doit sur cette transaction à l’office notarial, qui les verse à l’agent immobilier à la tête du réseau de mandataires au nom duquel vous exercez. Ensuite, la tête de réseau vous reverse les quote-part des honoraires (ou rétrocessions) qui vous reviennent selon le pourcentage de commissionnement fixé.
Taux de commission
La plupart du temps, le taux de commissionnement fixé par les réseaux de mandataires est évolutif en fonction de votre CA.
On estime qu’en moyenne, dans les réseaux les plus importants du marché, les taux de commission vont de 70% à 99% du montant hors taxe de la vente.
Généralement, les mandataires sont considérés débutants quand ils génèrent jusqu’à 40 000 € de CA annuel HT. Le taux de commission dont ils bénéficient est alors aux environs de 70%. Chez BSK, le taux est de 75% jusqu’à 59 000 € de CA, ce qui en fait le réseau le plus compétitif sur ce plan là pour les mandataires en lancement d’activité.
Pour les agents commerciaux en immobilier implantés depuis plus longtemps, qui parviennent à générer plus de 59 000 € de CA mais moins de 149 000 €, le taux se porte en moyenne à 80 ou 90 %. Enfin, il grimpe jusqu’à 99% pour les mandataires générant les CA les plus conséquents (supérieurs à 149 000 €), qui se voient rétrocéder ainsi la grande majorité de leurs honoraires sur la vente.
Rémunération liée à la cooptation, au développement d’une équipe et à l’animation
Ce qui fait la force des réseaux de mandataires et la raison de leur croissance spectaculaire sur les 10 dernières années, c’est en bonne partie le concept de marketing de réseau.
Concrètement, cela signifie que le réseau auquel vous êtes rattaché vous permet, sous certaines conditions, de développer votre propre organisation commerciale, et d’en tirer une rémunération.
Ce système fonctionne sur des modalités de recrutement par cooptation ou recommandation, puis de coaching et d’animation d’équipe de mandataires.
C’est un exemple de “multi level marketing”, ou “marketing de réseau” qui s’appuie sur un principe de partage des compétences et des expériences : en parrainant vos filleuls, vous faites bénéficier les nouveaux entrants de votre culture métier et de votre assise professionnelle, et vous êtes impliqué dans leur formation et leur réussite grâce à un intéressement sur leurs ventes.
Les taux d’intéressement en question varient en fonction des réseaux, mais il existe en général jusqu’à 5 niveaux de parrainage : vous gagnerez alors davantage sur les ventes de vos filleuls de premier niveau (entre 4 et 7 % environ) que sur celles de vos filleuls de dernier niveau ( entre 0,1% et 0,2%).
/ !\ Ne pas confondre Marketing de réseau et Vente pyramidale.
La vente pyramidale repose sur l’achat initial obligatoire d’un stock de marchandises ou d’un droit d’utilisation de service au recruteur. Chaque recruteur touchant une part sur l’affiliation de ses nouveaux collaborateurs et sur leurs ventes, les membres de ce type d’organisation sont continuellement incités à recruter davantage, d’autant que la simple vente des produits ou services initialement achetés ne permet ni de se rembourser ni de faire du bénéfice.
En France, cette pratique est illégale depuis 1953.
Rémunération liée à des commissions sur de l’apport d’affaires (courtage en financement, travaux…)
Il arrive qu’à l’occasion de la visite ou de la vente d’un bien immobilier, les conseillers immobiliers indépendants en profitent pour mettre en contact leurs clients avec des professionnels qu’ils connaissent et en qui ils ont confiance. Courtier en travaux ou en financement, décorateur d’intérieur, paysagiste… Nombreux sont les corps de métiers qui peuvent intéresser les vendeurs ou les acquéreurs pour mener à bien leurs projets immobiliers.
Cette pratique présente un intérêt pour tous les acteurs de la transaction.
En jouant ainsi le rôle d’intermédiaire entre son client et l’entreprise qu’il lui recommande, le mandataire immobilier peut dégager des rémunérations complémentaires à ses commissions (sous la forme d’une somme fixe ou d’un pourcentage).
Rémunération liées à des challenges commerciaux
Pour décupler la motivation des agents commerciaux en immobilier et leur permettre de dégager des rémunérations complémentaires, les réseaux de mandataires mettent régulièrement en place des challenges, incitant les membres du réseau à atteindre de nouveaux objectifs.
La plupart du temps, les challenges sont organisés sur une période donnée, et sont suivis d’une gratification pour les vainqueurs. Cette récompense prend souvent la forme d’un cadeau, que ce soit un bon d’achat dans une boutique de luxe, un voyage, un abonnement, une voiture, une des dernières nouveautés high tech…
Quelques exemples de challenges pratiqués au sein des divers réseaux :
- Coopter le maximum de nouveaux filleuls dans le réseau
- Signer le plus de compromis de vente
- Réaliser le meilleur CA
- Contacter le plus de prospects...
Certains réseaux fonctionnent également avec des challenges organisés selon un système de “points” : chaque “succès commercial” (préalablement déterminé et défini) fait remporter un certain nombre de “points de récompense”. Une fois ces points accumulés, l’agent commercial est libre de les dépenser pour obtenir telle ou telle gratification.
Les cadeaux et gratifications qui récompensent les challenges commerciaux sont-ils exonérés d’impôts et de cotisations sociales ?
Lorsque le montant global de l’ensemble des bons d’achat et cadeaux attribué à un salarié au cours d’une année civile n’excède pas 5 % du plafond mensuel de la Sécurité sociale, ce montant est non assujetti aux cotisations de Sécurité sociale.
D’autres conditions cumulatives sont énumérées sur la page concernée du site de l’Urssaf.
Rémunération complémentaire en cas de double activité
Nombreux sont les conseillers immobiliers indépendants qui exercent une seconde activité, à titre principal ou secondaire. Souvent, les rémunérations qu’ils tirent des transactions constituent un complément de revenus à leur salaire de base, et leur permettent d’améliorer considérablement leur niveau de vie.
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Décomposition des charges du mandataire
Pour avoir un aperçu fiable de la rémunération effective du mandataire, il convient de déduire de ses recettes les diverses charges qu’il doit supporter.
tableau ou ol A CREER !! (Combien ça coûte de se lancer comme mandataire ? prix immatriculation rsac, assurance...)
L’affiliation à un réseau de mandataires immobilier étant nécessaire pour lancer son activité d’agent commercial indépendant, c’est l’un des premiers pôles de dépense à regarder. En moyenne, sur les 8 premiers réseaux de mandataires en France, il vous faudra débourser autour de 170€ par mois pour bénéficier du pack de services qui comprend l’entrée dans le réseau, l’accès à son logiciel de gestion des rendez-vous et des mandats, la diffusion des annonces immobilières sur les portails en ligne, ainsi que les divers services complémentaires (mini-site commercial pour chaque agent co, conseil juridique, administratif et financier, formation…).
Chez BSK, le prix hors-taxe du pack mensuel est de 125 €, et il comprend une offre de service pensée pour être cohérente et suffisante à l’activité de mandataire immobilier. Car, évidemment, si le prix des packs diffère d’un réseau à l’autre, l’offre comprise dans chaque pack n’est jamais non plus exactement la même.
Pour se lancer, nous vous conseillons donc de bien comparer les diverses possibilités qui s’offrent à vous.
Les charges sociales
Comme tout contribuable en activité non-salariée, le mandataire immobilier doit s’acquitter de certaines charges sociales. Elles s’élèvent à 22% du CA pour les indépendants qui ne bénéficient plus de l’Acre. Pour ceux qui répondent aux critères d’attribution et ont fait leur demande, une exonération partielle est mise en place, et ils ne sont plus redevables que de 11% de charges sociales la première année.
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L’imposition du mandataire
Le mandataire immobilier, généralement au régime micro-fiscal, bénéficie d’un abattement de 34% sur son CA HT au titre de ses frais professionnels, avant application du barème progressif d’imposition sur le revenu.
Comme tout contribuable, il est soumis à l’impôt sur ses revenus, et comme tout chef d’entreprise, il doit déduire de son CA les diverses charges professionnelles qu’il doit endosser pour le fonctionnement de son auto-entreprise.
Son statut juridique est celui de l’Entreprise individuelle (renvoi vers page EI et micro fiscal), une forme simplifiée du modèle de l’auto-entreprise, réformée en février 2022 par la loi dite “API” en faveur de l’activité professionnelle indépendante. Et du moment où son chiffre d’affaires annuel hors-taxe n’excède pas le seuil des 72 600 €, il est automatiquement considéré comme relevant du régime micro-fiscal.
En conséquence, ses charges professionnelles sont déduites de son CA sous la forme d’un abattement forfaitaire de 34%, sauf s’il préfère opter pour le régime fiscal de la déclaration contrôlée. En effet, dans le cas où ses frais professionnels dépassent 34% de son CA, il est plus intéressant pour le mandataire indépendant de choisir la déclaration “au réel” de ces frais.
Mais, dans les faits, l’activité de mandataire immobilier ne génère pas beaucoup de dépenses au titre du fonctionnement de la micro-entreprise. L’abattement forfaitaire de 34% relatif au régime “micro” est donc préférable dans la majorité des cas.
Quand est payé le mandataire ?
Le mandataire est toujours rémunéré à la vente, c’est-à-dire après la signature effective de l’acte de vente authentique, qui intervient en moyenne 3 mois après la signature du compromis entre vendeur et acquéreur.
Pour chaque transaction, il perçoit sa rémunération sous la forme d’une rétrocession des honoraires perçus par la tête du réseau de mandataires auquel il est affilié.
De plus en plus de réseaux s’engagent à régler leurs mandataires le plus rapidement possible. Chez BSK, la rémunération des mandataires ayant adhéré au service gratuit d’auto-facturation leur parvient en moins de 24 heures ouvrées après réception par le réseau des honoraires d’agence versés par l’étude notariale. Ce délai s’étend à 72 heures pour ceux qui n’ont pas adhéré.
SCHEMA INFOGRAPHIE SUR LE CHEMIN DE L’ARGENT LORS D’UNE TRANSACTION, DE LA SIGNATURE DU MANDAT A LA RETROCESSION DES HONORAIRES AU MANDATAIRE
Facteurs influençant la rémunération
Naturellement, plusieurs facteurs entrent en jeu dans la rémunération finale que peut espérer le mandataire immobilier. Facteurs géographiques, économiques, concurrentiels, sectoriels, ancienneté… Nombreux sont les éléments qui peuvent influencer la rémunération du mandataire, mais le marqueur clé pour réussir dans ce métier commercial reste l’engagement personnel et professionnel.
Et, bien sûr, il est essentiel de conserver cette motivation dans la durée, car c’est avec l’accumulation d’expériences terrain que se construit la montée en compétence et en notoriété. C’est ce qui explique qu’on observe des différences marquées entre débutants et seniors chez les mandataires immobiliers.
Le secteur géographique
L’aire géographique et économique que choisit le mandataire en immobilier pour s’implanter est l’un des facteurs majeurs qui conditionne et influence sa rémunération.
Ce n’est donc pas un choix à faire à la légère, puisqu’il a un impact direct sur le temps de lancement de l’activité de mandataire, son volume d’affaires réalisables, et son futur réseau de filleuls collaborateurs.
Mais ce n’est pas un choix aisé ! Si l’on sait qu’en zone rurale les commissions sont généralement peu élevées, cela ne veut pas dire que la rémunération totale du mandataire augmentera mécaniquement s’il change de secteur pour s’installer en zone urbaine par exemple.
Le marché
L’état du marché immobilier et la situation concurrentielle sont directement liés au territoire sur lequel s’implante le mandataire en immobilier, et évidemment corrélés à la rémunération qu’il peut espérer dégager de son activité.
Les marchés métropolitains sont des marchés en tension, où l’offre peine à suivre la demande, et où la compétition peut être très rude. Les honoraires de transaction s’y trouvent ainsi plus élevés, mais il est souvent plus rare de parvenir à la signature d’un compromis de vente, ce qui participe à niveler la rémunération du mandataire.
Réciproquement, sur les marchés ruraux, il est plus fréquent de conclure des transactions immobilières, mais les honoraires sont généralement plus faibles.
Plusieurs questions doivent se poser avant de choisir la localité où lancer sa micro-entreprise en transaction immobilière :
- Quel est l’état de tension du marché immobilier dans la ville où je veux lancer mon activité ? (Autrement dit, la demande est-elle nettement supérieure à l’offre ? Si oui, on parle d’un “marché tendu”.)
- Quel est l’état de la concurrence sur ce territoire ? Y-a-t-il beaucoup de mandataires immobiliers indépendants déjà implantés ? Est-ce que tous ont la même spécialité que moi, ou est-ce que je me démarque par mon offre de service particulière ?
- Quels sont les prix moyens des transactions dans la ville qui m’intéresse ? Quel est le prix de vente au mètre carré ? Les taux moyens d’honoraires d’agence pratiqués ? Le Plan local d’urbanisme (PLU) de cette commune est-il connu pour être contraignant sur le marché de la transaction immobilière ?
- La formation : Pour donner plus de consistance à ses connaissances et les consolider, rien ne vaut un temps d’apprentissage théorique et/ou pratique, seul ou en groupe, avec un formateur qualifié et expérimenté. Lorsque vous exercez au sein d’un réseau de mandataires, cet aspect est le plus souvent prévu au sein même du pack de services qui vous est vendu lors de votre affiliation : le siège du réseau dispose alors de plusieurs professionnels en ingénierie pédagogique, spécialement formés à vous accompagner dans votre activité de conseiller indépendant en immobilier. Le rôle de vos parrains est, ici aussi, très important : ce sont eux qui, grâce à leur expérience terrain locale et spécifique, vont pouvoir vous aiguiller et vous donner les clés d’un lancement d’activité réussi.
- L’expérience : Il n’y a pas de secret ! Comme dans tous les métiers, c’est l’expérience accumulée au cours des mois et des années d’exercice qui vous permettra de monter petit à petit en compétences et en performances. Vous gagnerez certains automatismes, vous apprendrez à gérer les embryons de conflits, vous serez bien plus efficace à établir une sorte de “portrait-robot” de l’acquéreur ou du vendeur avec lequel vous devez négocier, afin de border ses attentes et les faire concorder avec vos impératifs…
- La constitution d’un portefeuille client solide : Avec l’expérience et les années de pratique, vous allez vous constituer un portefeuille conséquent et qualitatif de partenaires, de contacts acquéreurs et de contacts vendeurs. Plus vous saurez parler de vous et faire parler de vous, plus vous gagnerez en notoriété. Et si vous êtes compétent dans votre métier, cela se saura vite.
- La conclusion effective de transactions immobilières : Cela peut paraître évident, mais plus vous réussirez à mener à bien vos transactions jusqu’à la signature finale de l’acte de vente authentique, plus vous assoirez votre légitimité de mandataire, et plus vous vous verrez confier de nouveaux mandats. Car, en principe, un client pleinement satisfait de vos services n’hésitera pas à vous recommander à ses connaissances, ou à faire à nouveau appel à vous pour un autre projet immobilier.
- Le changement de secteur géographique : Vous vous êtes implanté dans un secteur où le marché immobilier est très tendu et la concurrence féroce, et vous ne parvenez pas à tirer votre épingle du jeu. Pourquoi ne pas envisager de développer votre activité sur un autre secteur géographique, moins saturé et plus propice au démarrage de votre auto-entreprise ?
- Le changement de spécialisation : Ce peut être une technique efficace pour gagner de nouveaux clients sur des secteurs immobiliers de niche, et vous constituer en expert sur tel ou tel type de bien géré. Que l’on pense à la mise en location de résidences principales, à la vente d’immeubles de rapport, à la vente en l’état de parfait achèvement (VEFA), au résidentiel secondaire ou encore à l’immobilier de prestige, les spécialités ne manquent pas pour qui veut devenir La référence sur tel segment de marché sur tel territoire. Ce peut être pour vous une manière de vous démarquer des autres, et de devenir leader sur certains objectifs commerciaux spécifiques.
- Le changement de réseau de mandataires : Cela peut paraître tautologique, mais votre rémunération en tant que mandataire est dépendante du réseau auquel vous êtes affilié. Vous n’êtes pas marié avec lui ! Si un autre réseau vous semble présenter plus d’avantages pour vous, car il propose une meilleure rémunération, plus d’accompagnement, de possibilités de primes et challenges, ou s’il profite d’une meilleure notoriété, rien ne vous empêche de considérer d’en changer. En plus, contrairement à ce que le marché pourrait laisser croire, ce ne sont pas les leaders nationaux qui offrent la meilleure formule de rémunération…
- Le collaborateur salarié d’une agence immobilière ne se voit jamais rétrocéder plus de 16 % des honoraires de vente. C’est donc le statut juridique et professionnel le moins intéressant au regard du salaire, si l’on considère strictement la part de sa rémunération qui est au pourcentage. Par contre, le fait d’être salarié d’une agence constitue pour lui une garantie d’activité, dans le sens où il est assuré d’avoir des mandats de vente ou de recherche à honorer. Il perçoit également une partie importante de sa rémunération sous forme d’un salaire, équivalent conventionnellement au SMIC.
- L’agent commercial indépendant collaborateur d’un agent immobilier a un statut assez hybride. Ses rétrocessions sont généralement plus conséquentes qu’un salarié (jusqu’à 26% des honoraires de vente), mais il peut facilement se trouver en situation d’isolement, et rencontrer des difficultés à rentrer et/ou sortir des mandats. Il est donc un peu mieux rémunéré que le négociateur salarié, mais il bénéficie de moins de stabilité et de certitude financière.
- Le conseiller immobilier indépendant affilié à un réseau de mandataires est celui qui tire vraiment son épingle du jeu, car il cumule les avantages des deux statuts précédents, en évitant leurs désagréments. En effet, en tant qu’indépendant il profite d’un maximum de rétrocession sur les honoraires d’agence qu’il engendre grâce à ses transactions (70 à 99% des honoraires, en fonction du CA et du réseau choisi), et en tant qu’affilié à un réseau de mandataires il bénéficie d’un accompagnement par des professionnels de l’immobilier, d’une formation continue, d’un pack de logiciels et services de communication/diffusion et parfois de services de pige lui permettant de rentrer des mandats plus aisément. Il n’est donc ni sous-payé, ni isolé.
Les diplômes
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, il n’y a pas de lien direct entre les diplômes du mandataire immobilier et sa rémunération.
C’est l’une des rares professions qui permet de dégager une rémunération importante sans nécessiter une formation spécifique préalable.
Il reste possible pour le mandataire immobilier qui souhaite valider une formation qualifiante de se tourner vers les BTS Professions immobilière, Négociation et digitalisation de la relation client ou encore Management commercial opérationnel.
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Le taux de commissionnement = choix du réseau
Le mandataire immobilier dégageant la majeure partie de sa rémunération grâce aux commissions sur les honoraires de vente que lui rétrocède le réseau auquel il est affilié, le taux de commissionnement pratiqué par le réseau choisi est un point capital.
Ainsi, avant d’opter pour tel ou tel réseau de mandataire, pensez à comparer les différents taux de commissions, ainsi que les divers revenus complémentaires dont ils vous feront bénéficier (éventuelles primes d’objectif, primes annuelles, challenges commerciaux,...).
A titre de comparatif, le pourcentage moyen de rétrocession chez BSK est de 81%, contre 75% pour la moyenne de l’ensemble des autres réseaux.
Les performance de son équipe MLM
Les résultats de l’équipe de conseillers indépendants en immobilier que vous allez pouvoir constituer au sein du réseau de mandataires auquel vous êtes affilié vont aussi participer au nivellement de votre rémunération.
Plus vos filleuls seront nombreux, compétents, motivés et impliqués, plus ils concluront de transactions, et plus vous gagnerez en pourcentage de leurs rétrocessions d’honoraires.
Comment le conseiller immobilier débutant peut-il augmenter son salaire ?
En début de carrière, le mandataire immobilier dispose de plusieurs moyens pour monter en performance, et ainsi augmenter son salaire.
Voici une liste non exhaustive de ces différentes méthodes :
Comparatif des revenus du mandataire immo indépendant par rapport aux autres professionnels de l’immobilier
Quelle rémunération pouvez-vous espérer comme conseiller indépendant dans un réseau de mandataires, comparativement au salarié d’une agence immobilière et à l’agent commercial indépendant en immobilier qui exerce en agence ?
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N.B. Ce tableau propose une simulation de la rémunération brute du transactionnaire en immobilier, hors charges, primes et impôt.
Données : Site du service public, SMIC revalorisé au 1er août 2022
Bien que ce tableau ne nous révèle pas LA formule optimale pour gagner sa vie dans l’intermédiation immobilière, il nous permet de dégager plusieurs conclusions, qui pourront vous aider dans le choix de votre statut avant de vous lancer.
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Les aides au démarrage d’activité et les prestations sociales complémentaires pour doper sa rémunération
Le statut de micro-entrepreneur du mandataire immobilier lui permet également de bénéficier de certaines aides financières, qui participent au rehaussement de sa rémunération, au moins au titre des premières années de démarrage d’activité.
Il est ainsi possible de cumuler sous certaines conditions allocation chômage (ARE) et revenus issus d’une activité de transaction immobilière, voire même de cumuler ces deux sources de revenus avec d’autres aides.