En août 2025, le marché national des mandataires franchit à nouveau un palier : 47 596 agents commerciaux étaient recensés, soit +468 professionnels en un mois, correspondant à une hausse de 0,99 % après le recul observé en juillet. Ce rebond confirme la capacité d’absorption du secteur malgré un contexte de transactions résidentielles moins dynamique qu’en 2024.

Sur le plan démographique, la parité reste l’une des caractéristiques fortes du modèle. Les femmes représentent 51,68 % des effectifs (24 481 mandataires) contre 48,32 % pour les hommes. La stabilité de cette répartition depuis mai indique qu’aucun segment ne prend nettement l’ascendant, signe que les réseaux maintiennent des stratégies de recrutement inclusives.

Le maillage reste dominé par une poignée de structures mais l’écosystème demeure très éclaté : 181 réseaux sont référencés, dont 91 actifs et 18 déjà archivés. Autrement dit, près d’un réseau sur deux n’est plus en activité, rappelant la nécessité, pour les nouveaux entrants, d’une différenciation claire et d’un accompagnement terrain solide pour durer. L’effectif moyen par réseau actif ressort à environ 523 mandataires, un chiffre à manier avec précaution tant la dispersion est élevée entre les acteurs historiques et les micro-enseignes.

Au regard des cinq derniers mois, la trajectoire globale reste légèrement haussière (+1,9 % entre mai et août), mais les inflexions mensuelles confirment un environnement volatil. Les recrutements paraissent ralentis en comparaison des pics de 2023-2024 ; toutefois, l’été n’a pas marqué de décrochage, ce qui laisse augurer une rentrée sans rupture brutale. Les observateurs devront néanmoins surveiller la tolérance des réseaux aux coûts d’accompagnement et à la pression concurrentielle, car toute érosion du marché transactionnel pourrait se répercuter rapidement sur les effectifs du quatrième trimestre.

En synthèse, août 2025 illustre un secteur encore capable de créer de la valeur par le volume, mais dont la résilience passera désormais davantage par la qualité de l’encadrement, la montée en compétence des agents et l’innovation numérique plutôt que par la seule course aux recrutements.